
Théâtre
Chroniques d'un ailleurs
Bye shooter
Librement inspirée de F. Cheng, K. Mazetti, M. Laberge…
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Elle, face à son cahier : réceptacle de sa colère, de ses règlements de compte, de ses sursauts de vie.
Elle profite de temps entre deux eaux - avant prendre son service au bar où elle travaille - pour clore un chapitre de sa vie par l’écriture. Tandis qu’elle s’apprête aux vestiaires, elle va peu à peu apprendre à laisser partir celui qui l’a quittée de la façon la plus violente qui soit.
En passer par cet adieu pour continuer à vivre, résolument.
C’est la dernière fois qu’elle lui écrit, qu’elle lui parle.
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​INTENTIONS
Vivre l’absence, supporter la disparition, ne pas sombrer, redessiner les traits de l’absent avec des mots…se donner les moyens d’exister et de faire exister celle ou celui qui nous manque…
Un patchwork de textes pour donner la parole à ceux qui vivent cet acte incompréhensible qu’est le suicide. Un seul en scène, avec en contre-point régulièrement une voix enregistrée.
Ce qui est intéressant dans le texte de M. Laberge, c'est qu'il n'y a pas de raisons (connues) au geste de celui qui se suicide. Les autres autour sont face à l'inexplicable et donc l'incompréhensible absolu.
Ce qui attire chez K. Mazetti, c'est la parole d'une adolescente qui se débat avec ses armes à elle du genre cure-dents pour se dépêtrer de sa douleur provoquée par le suicide de son amie.
Dans ces deux écritures, c'est la vitalité qui prime, l'élan formidable de vie face à cet acte définitif.
DISTRIBUTION
Mise en scène • Anne-Lise Redais
Interprétation • Valérie Mornet
Voix • Dominique Izacard
Production • Colette Arnaud
Tout public à partir de 15 ans
Petite forme. Autonome son et lumière.
Aire de jeu de 4x4 m minimum.
Durée : 1 heure
Jauge de 50 à 150​​​​​
Genèse
Pourquoi se frotter à ce thème ?
Il ne s'agit pas dans le spectacle de répondre à la question du pourquoi ce geste. Même si, tous, nous nous la posons. Cette quête obsessionnelle n’atteint souvent son but qu’en réalisant qu’il n’y aura jamais de réponses définitives…
Vivre dans le tourment, être happé par le cyclone, refouler ses émotions…
Lorsque nous avons rencontré le roman de Marie Laberge, dont le thème central est le suicide, nous avons eu très envie de faire entendre ses mots, peut-être aussi parce que nous étions nous-mêmes face à cet événement et qu'il fallait l'évacuer.
Mais l'objet n'est pas de nous soigner, mais de militer pour la vie, avec des mots vivants.
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Parce que la narratrice est vivante, farouchement vivante, son verbe l'est aussi. Vivant, il passe d'une humeur à l'autre, sans jamais s'installer. Il vient nous remuer.
Première intention, incontournable : surtout pas de pathos.
De même qu'à l'annonce de ce type d'évènement, nous passons par une multitude d'émotions, nous souhaitons mettre en jeu une palette d'humeurs très large, très variée.
Ne jamais se poser dans un état. Passer et faire passer le spectateur par un spectre large d'états. Du rire à la colère en passant par l'ironie, le tendre, le cru et leurs corollaires.
À l'image du visuel, se retrouver en équilibriste dans un tourbillon d'émotions complexes à canaliser, à démêler.
Le montage d'extraits de différents auteurs permet d'entendre des langues diverses certes, mais aussi des (com)préhensions différentes du thème, et donc d'élargir la palette de jeu.
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